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La rue Saint-Jean déserte. Aucun tram en vue. Pour ceux qui n'ont rien vu, hier, sans mauvais jeu de mot aucun, ils ne verront rien de plus aujourd'hui. La , grève lancée par FO est reconduite aujourd'hui (lignes tram et 121). Conséquence : tout, vous ferez tout sans prendre le tram.
Les motifs de mécontentement des conducteurs sont toujours les mêmes. " Ça fait un an et demi qu'on demande des modifications ", soupire Jean-Paul Piant, délégué du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la CGFTE. " Et rien ne bouge ". Bien là le souci. Toujours non résolus les problèmes de visibilité latérale depuis le poste de conduite, où les aménagements ergonomiques restent en souffrance. Toujours aussi brutal le système de freinage. Toujours pas solutionné le blocage automatique du véhicule en cas de non fermeture des portes. Toujours pas changés les soufflets articulés qui, non alignés sur la carrosserie, offrent un vide par rapport au bord du quai lorsque le tram est à l'arrêt. " Ça nous amènera des accidents ", prévient le délégué CHSCT. Enfin, autre dysfonctionnement, particulièrement mis en exergue par les temps qui courent : la climatisation qui " marche quand on n'en a pas besoin ". |
Ainsi avant-hier soir, deux trams seulement, sur les seize que comptent le réseau, ont terminé leur service. Motif : climatisation en panne. " Même sans grève, le tram refuse de rouler ", ironise Jean-Paul Fiant. "Culte du secret" La grève a donc pour objectif d'attirer l'attention sur cet ensemble de problèmes identifiés. Et pour la résolution desquels, la direction de la CGFTÊ indique qu'un " échéancier avait été validé au moment de la mise en service en mars dernier ". Sous-entendu, à voir avec le constructeur, Bombardier. Qui dépêche, ce matin, des représentants pour une réunion technique avec des membres de la CUGN et de la CGFTE. Réunion à l'issue de laquelle est programmée une rencontre avec les syndicats, à l'origine de ce rendez-vous. Ils veulent en effet des explications. Car "il y a un culte du secret ", estime Jean-Paul Fiant, "Ils dépensent beaucoup d'énergie pour étouffer les choses ". Le délégué d'évoquer la rupture, la semaine dernière, d'un tuyau de frein. "On ne m'a pas informé officiellement ", se plaint-il, " le tram a été ramené au dépôt, réparé, remis en service, ni vu, ni connu. " Et d'ajouter, pour enfoncer le clou : " Inquiétant pour un véhicule qui a tout juste 20.000 km ". " il y a une volonté d'assurer le service, et là les chauffeurs se posent des questions ". Des questions dont les réponses restent en suspens. Et les trams au dépôt. Jusqu'à quand ? Sébastien MICHAUX |
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En remplacement du tram ... Des bus à la place du tram. Voilà le dispositif que la CGFTE a mis en place. Assurant ainsi la liaison entre la place de la République et le CHU de Brabois. Et ce, à raison d'un bus toutes les 10 minutes, de 4 h 55 à minuit. ; Système identique à celui de la veille. Un réseau de subsitution que certains dénoncent. Ainsi hier matin, les syndicats se sont insurgés auprès de la direction de la CGFTE. La soupçonnant d'avoir fait appel à du personnel intérimaire afin d'assurer le service de substitution. " Aucun soupçon d'intérimaires ", assure-t-on côté direction. Pour plus d'information, AlloStan, tél. 03.83.30.08.08. |
