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" V'la le drame de Nancy.:. " Ironique, très ironique, cette usagère qui prenait hier matin le tram à Saint-Max pour aller travailler au centre ville. " Je suis venue.plus tôt". Motif : la veille, elle avait attendu une "rame plus longtemps que d'habitude " pour finalement être invitée à en descendre à l'arrêt des Cristalleries " pour cause de problème technique " : " On a été pris en charge par un autre véhicule qui suivait dans la foulée. Péripéties d'un tram qui visiblement n'est pas au bout de ses peines. Pour preuve, hier à 17 h 30, une rame est restée bloquée à Garenne pour une défaillance sur son système de portes. Et, le temps de l'évacuer, il a fallu en dévier plusieurs autres par les rues Mazagran et Poincaré. Au-delà des incidents, la chenille traverse de toute façon une semaine " qu'on savait noire" à la CGFTE . Avec des cadences parfois aléatoires. Explication le service est perturbé par trois chantiers de voirie qui obligent parfois les rames à effectuer des boucles rallongeant le circuit. C'est l'aménagement du terminus CHU-Brabois, des travaux dans l'avenue Leclerc à Essey-lès-Nancy (ils s'achèvent vendredi), d'autres sur Barrois-Saint-Max (ils se terminent aujourd'hui). Rame supplémentaire Pour atténuer les effets de ces chantiers, la CGFTE a injecté hier matin une rame de plus sur la ligne. " Nous sommes passés de 12 à 13 trams. Ce véhicule supplémentaire sera maintenu", jusqu'à la rentrée. La situation s'améliorera nettement la semaine prochaine ", indique André Nicolle à la compagnie de transport. Pourtant, le passage à la phase 3, qui consiste en une réorganisation des lignes de bus autour de la ligne tram (avec points de connexion - correspondance) et qui était attendu pour la fin de l'été, semble mal parti ! Il paraît très improbable qu'il puisse avoir lieu pour la rentrée, Cette bascule est notamment conditionnée par le " taux de disponibilité " des véhicules qui constituent la flotte. |
Réunion ce matin Pour cause : si le tram devient l'épine dorsale supportant tout le réseau, pas question d'enclencher la phase 3 sans des garanties de fiabilité. Et même si la CGFTE estime que la situation s'est " nettement améliorée depuis début juillet", on sait que le Grand Nancy n'effectuera ce pas ultime et décisif qu'avec des engagements formels sur la disponibilité. Une réunion doit d'ailleurs réunir ce matin Communauté urbaine constructeur Bombardier, société de transport... Elle sera déterminante. Et fera aussi le point sur le fameux problème des galets du système de guidage qui subissent une usure accélérée au contact du rail. Nouveau type de galet Un nouveau type de galet (avec composition du métal modifiée) devrait équiper une rame (déjà immobilisée en atelier) dans les prochains jours. Suivront huit jours de test. Reste aussi le cas du rail. Egalement usé par endroits. Qui doit être ou rectifié, ou rechargé en métal... C'est dire qu'il y a encore du pain sur la planche. Sans parler de toutes les modifications qui étaient prévues sur les véhicules. En attendant, la vitesse des trams, dont le déplacement est toujours rythmé par le bruit de ferraille provoqué par l'oscillation du galet, est limitée à 25 km/h en mode guidé. Alors qu'elle devrait être de 30. Difficile pour l'instant d'atteindre alors les cadences requises pour une "bascule " à la rentrée. La question pourrait en tout cas être tranchée ce matin. Ghislain UTARD |
