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Elle devait consister à réorganiser le réseau de bus autour de la ligne T1, avec instauration de correspondances sur sept points de connexions : l'activation de la " phase 3 " du " lancement progressif" du tram n'aura pas lieu à la rentrée. Elle est différée à une date ultérieure... et indéfinie Le Grand Nancy, comme nous le laissions entendre dès hier, a tranché ce jeudi au terme d'une réunion avec Bombardier et la CGFTE. C'est dire que six mois après le redémarrage de la chenille, l'horizon reste flou. La phase 3 ciblait notamment l'Est de l'agglomération où les lignes de bus devaient être raccourcies pour effectuer des correspondances avec le tram à Barrois-Saint-Max ou Essey-Mouzimpré. Le dispositif devait du même coup libérer des véhicules qui devaient être réaffectés sur Vandœuvre, avec là aussi refonte des dessertes bus. L'ensemble du schéma supposait un service cadencé et fiable sur la ligne tram, véritable artère vitale du réseau. Condition incontournable : disposer d'un nombre suffisant de rames (donc remises à niveau technique). Soit 18 ou 19 en ligne et 2 ou 3 en réserve. 5,6,7 minutes. " Nous n'avons pas l'assurance d'une telle disponibilité " indiquait hier Christian Parra. 18 rames au maximum pourraient en effet être opérationnelles à la date prévue. En clair : il n'y aurait pas de véhicules d'appoint en cas de problème. " Je veux de la réserve " insistait hier le vice- président de la CUGN. " Pas question de " basculer " la zone Est vers une organisation définitive tant que nous n'aurons pas un parc suffisant. Je ne veux pas prendre le risque de pénaliser la clientèle ". Les usagers retrouveront donc à la rentrée le schéma de transport qu'ils ont connu en mai-juin. Mais, à défaut de la réorganisation prévue, Grand Nancy et CGFEE ont tout de même décidé d'apporter des adaptations sur les dessertes bus de Villers-Vandœuvre. " Lesquelles peuvent être réalisées a parc de véhicules constants " explique Thierry Marchal, directeur adjoint des services techniques. Côté tram, la cadence sera de 7 mn (sans distinction d'heures creuses ou pleine"). Les 5 mn sont exclues même si l'objectif est de tendre vers 6. Ce qui suppose un effort pour disposer de quelques rames supplémentaires. |
Rames dont la remise à niveau met donc un coup d'arrêt à toute velléité de bascule vers la phase 3. Il y a bien sûr la mise au point d'un galet de composition différente, capable de résoudre le problème actuel d'usure accélérée Désaccord de calendrier Mais les opérations de Bombardier portent aussi sur des modifications complémentaires du système de guidage, Lesquelles ne pourront être étendues à toutes les rames qu'à la fin d'une période de test-validation. La démarche ne devrait pas être bouclée avant septembre octobre. Elle s'intègre à une série d'interventions pour lesquelles Bombardier à présenté un calendrier de travaux que la CUGN juge trop long. Tout le monde devrait, sur ce sujet, se retrouver autour de la table dans une quinzaine de jours. Dans la cible également : la rectification du rail de guidage (avec recharge éventuelle en métal), également victime d'une usure accélérée. Délai d'appel d'offres oblige, elle n'aura guère lieu avant octobre-novembre. Sachant qu'elle ne constitue pas un obstacle à une évolution vers la phase 3. En revanche, le Grand Nancy va lancer d'autres travaux urgents sur la plate-forme courant août. C'est notamment une modification des appareils de dilatation qui font la jonction entre les tronçons de rail. Ils sont à l'origine de choc brutaux sur les galets. Ils sont d'ailleurs à l'origine de la décision de limiter la vitesse à 25 km/h (contre 30-35 prévus), ce " qui permet de réduire l'impact par deux ". Enfin, tout n'est pas résolu côté fiabilité même si les choses s'améliorent. Et Thierry Marchal de souligner " Une à deux immobilisations par jour, C'est encore trop"... Ghislain UTARD |
