Infodujour du 6-03-2002

Tram de Nancy : des élus demandent des explications
Gérard Benhamou, Evelyne Gareaux et Jean-Jacques Guyot, élus à la CUGN de 1995 à 2001 pendant la mise en place du projet "Tram" demandent des explications au président André Rossinot.
Ils ont créé un Comité Public de Surveillance.
Le "Comité Public de Surveillance" se veut une structure de recherche d'informations sur les conditions de lancement de Stan, le projet tram de Nancy.
Pourquoi cette technique a-t-elle été choisie ? Pourquoi avoir créé une ligne avec et sans rail, à l'origne de la plupart des problèmes rencontrés ? Quel est le coût réel de l'investissement pour la ligne 1 ? Les autres lignes seront-elles créées ? La cohérence générale du projet sera-t-elle respectée ?
Les élus et anciens élus veulent encore savoir quand et comment le système et le constructeur ont été choisis, pourquoi Nancy endosse le rôle de ville-test d'un engin raté ? Quelle est la capacité d'investissements de la CUGN pour les années à venir ? Quelles sont les responsabilités des élus dans ce démarrage catastrophique ?
"Nous engageons une démarche démocratique" lance Jean-Jacques Guyot. Il ajoute que "les élus n'ont pas tous accepté le tram, surtout pas celui qui se traîne aujourd'hui lamentablement, à vide, dans les rues de la ville...
Car le débat a été réduit au minimum légal. Les élections municipales approchant, il est devenu un enjeu électoral à l'origine de tous les déboires et de toutes les turpîtudes que l'on sait. Le tram, c'est pourtant un projet pour les 50 années à venir, qui aurait dû concerner 300.000 habitants et non pas 4 communes sur 20 !"
Les membres fondateurs du Comité Public de Surveillance s'interrogent sur ce beau projet essentiellement nancéien et si peu communautaire... Pour preuve, dès que l'on quitte Nancy, il "dédrope" c'est-à-dire qu'il quitte le rail central (à Saint-Max et à Vandoeuvre-Vélodrome). Là encore, personne ne s'est posé de questions.
"La concertation a été réduite au maximum... Le conseil municipal de Nancy a reçu deux communications, non soumises au vote, l'une pour indiquer que l'on travaillait sur le projet d'un tram... l'autre pour dire qu'on l'avait choisi " précise jean-Jacques Guyot. Il ajoute: " De plus, l'enquête publique obligatoire a davantage servi à répertorier les mécontents qu'à prendre compte des remarques. Tout était joué, décidé, ficelé d'avance. Un tel projet aurait mérité un vrai comité consultatif avec des administrés".
Evelyne Gareaux poursuit: "De graves erreurs ont été commises comme l'abandon de la desserte des Nations... Se pose aujourd'hui la question d'un remboursement des aides du Ministère de la Ville qui étaient attribuées dans le cadre du désenclavement de cette zone sensible".
Le Comité Public de Surveillance veut dans un premier temps récolter le maximum de questions des administrés de l'agglomération nancéienne. Ces doléances seront regroupées, synthétisées et présentées aux élus, au constructeur, à l'opérateur actuellement absents du débat. Il attend de ces démarches des réponses claires et il est prêt à engager d'autres moyens pour obtenir la vérité sur le tram. Comme un audit extérieur sur le coût d'investissement et d'exploitation de la 1ère ligne.
Les questionnaires seront présentés aux commerçants et dans des lieux facilement accessibles au public. Ils peuvent aussi être demandés et renvoyés à l'adresse suivante :
Comité public de Surveillance
BP 3931 - 54029 NANCY Cedex
6 Mars 2002 Laurent GERARD
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