Infodujour du 25-6-02

Des estropiés aux carrefours





Des mendiants difformes réclament quelques pièces aux automobilistes.
Ce sont des malheureux venus des pays de l'est exploités par des réseaux organisés.
Un business de la misère.
 

Ils sont unijambistes, manchots, estropiés. Ils ne parlent pas ou mal français. Ils sont de plus en plus nombreux, aux carrefours des grandes villes de Lorraine à quémander quelques pièces monnaie "pour vivre".

Ces handicapés victimes de malformations parfois très graves arrivent par vagues dans une ville. Puis disparaissent aussi rapidement qu'ils étaient venus. Ils viennent des pays de l'est, principalement de Roumanie et sont aux mains de véritables organisations criminelles qui les exploitent.

Comme à Paris, à Lyon, à Marseille ou ailleurs, ces handicapés sont déposés en voiture ou en bus aux carrefours où, toute la journée, ils font la manche. Le soir, la même voiture ou le même bus vient les reprendre. Et reprendre évidemment l'argent récolté. Le mendiant n'aura droit qu'à quelques pièces pour assurer sa survie.
 

Ce business de la misère n'est pas nouveau. C'est une variante des mendiantes allongées sur les trottoirs en tenant des enfants en bas âge dans les bras pour apitoyer les gens. Ou encore de la vente de journaux de rues. Les mêmes réseaux prostituent de jeunes femmes et même de jeunes garçons, organisent des vols d'horodateurs etc.

Les mendiants roumains sont souvent en situation régulière en France. D'où la difficulté de mettre un terme à cette forme d'esclavage moderne même si, régulièrement, la police met la main sur l'un ou l'autre des négriers et l'envoie quelques temps en prison.

25 Juin 2002
Emilien LACOMBE
 


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