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Selon le quotidien régional, "le conducteur bloque le volant, le tram quitte immédiatement sa trajectoire. Une fois, deux fois, trois fois". Pour poursuivre par la réaction de Michel Rocher, directeur de la Connex : "Dans d'autres conditions, on met parfois des années à éclaircir ce type d'accident". Quelles autres conditions ? Cette hypothèse pose une question de taille : comment se fait-il, tout simplement, que le volant ne soit pas systématiquement débridé en mode guidé ? Un tramway n'a pas de volant de direction, un train non plus. S'il suffit de donner un coup de volant pour faire dérailler la chenille de 38 tonnes, c'est très dangereux ! Tout conducteur régulier a eu des actes réflexes pour éviter des situations d'urgence : un piéton qui déboule devant soi sans regarder, une voiture qui grille un feu ou un stop... Ces situations sont-elles du pur catastrophisme ? Non, elles sont malheureusement fréquentes. |
Imaginons que cette situation se produise rue Saint-Jean, la principale artère piétonne et commerciale de Nancy. Le tracé n'est pas courbe, les possibilités de déraillement sont donc en théorie moindres. En théorie ! Si un conducteur, par acte réflexe, donne un coup de volant pour éviter un piéton, ne risque-t-il pas de percuter un tram arrivant en face ? Rue du Général Leclerc, une artère de 1,7 km parsemée de 18 feux de circulation et de poteaux porte-caténaires tous les 20 m, la situation pourrait être identique. En cas de déraillement sur la gauche, le risque de percuter une rame arrivant en face ou un poteau. Est-ce uniquement de la science-fiction ? 21 Novembre 2002 Jérôme MARCHAL |
